Étoiles de morphine
vIllusion intra-utérine, charme d’une grossesse imaginaire similaire aux sillons, essuyons les larmes de nos congénères comme des larves échappées du chignon. Fauconnier noyé dans l’odeur des usines au visage de marbre souillé de mensonges, agenouillé comme pour une prière, une dernière avant que l’oisillon ne sombre et s’allonge.
Songes de solipsisme d’une élite de carnassiers, fiers et divins sur leur monture d’acier, digne d’une envolée de perdrix violacées, dites au revoir aux paysans car ils doivent s’agacer du nivellement des mitres du passé.
Pensiez-vous qu’il oserait venir mendier des quenelles aux portes du chantier, qu’il cesserait de goûter aux engelures du monde entier? Semez votre grain hors saison car l’oraison n’est funèbre que si l’osselet de fuchsias n’est funeste, guettez aux fenêtres l’arrivée du convois de porcelets maladroits, car ils sont aux aguets eux aussi, non content de nier les deniers du messie et de ses proies.
A l’ombre de chaque missive se cache une vague de missile pour une guerre pacifique au nom d’une vache sans domicile. Où sont les rivages où somnolent les tyrans, où les fans d’arabesque s’arc-boutent en criant?
Loin des lunes de miel aux étoiles de morphine, des chambrées de crustacé à la moutarde fine, enfin j’entends le chant des dauphins dont la moustache est tachée d’une hymne à l’amour sans fin.